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Les défis et les perspectives de l’utilisation du superéthanol dans les moteurs marins

L’univers des carburants marins est en constante évolution, en particulier avec l’augmentation de la prise de conscience environnementale et la recherche de solutions plus durables. Dans ce contexte, l’utilisation du superéthanol, encore connu sous le nom d’E85, dans les moteurs, suscite un intérêt croissant. Composé de 85 % d’éthanol et de 15 % d’essence, il offre une alternative potentiellement plus respectueuse de l’environnement aux carburants traditionnels. Son exploitation dans les moteurs marins présente à la fois des défis et des perspectives. Découvrez ici quelques-uns.

La compatibilité technique avec les moteurs marins existants

Le principal défi réside dans les distinctions fondamentales entre l’essence et l’éthanol. Ce dernier a des caractéristiques de combustion différentes, y compris un indice d’octane plus élevé et un contenu énergétique inférieur. Cela signifie que les moteurs fabriqués pour l’essence peuvent ne pas être en mesure d’utiliser efficacement ou en toute sécurité le superéthanol sans modifications.

De plus, une préoccupation majeure avec l’éthanol est sa nature corrosive, qui peut endommager les parties du système non conçues pour résister à ce type de carburant. Il peut corroder les métaux tels que l’aluminium et le zinc, qui sont couramment trouvés dans les moteurs marins. Il peut dégrader les composants en caoutchouc et en plastique au fil du temps. Par conséquent, les moteurs peuvent nécessiter des modifications substantielles ou même le remplacement de certaines pièces.

L’éthanol peut également absorber l’eau, ce qui peut entraîner une séparation de phase dans le carburant s’il reste inutilisé pendant de longues périodes. C’est une préoccupation particulière pour les moteurs qui fonctionnent souvent dans des milieux humides et peuvent être inactifs pendant de longs moments. Il existe par ailleurs un système de conversion E85 dédié au milieu nautique conçu pour s’adapter à une gamme diversifiée de moteurs. Ils peuvent par exemple être compatible avec des modèles essence in-board, hors-bord ou les jet-skis. Vous pourrez ainsi profiter du superéthanol et économiser sur vos coûts de carburant.

L’approvisionnement en superéthanol pour les bateaux

Voici quelques défis liés à l’approvisionnement en superéthanol pour les bateaux.

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Production

Le carburant E85 est en général fabriqué à partir de la fermentation du maïs, de la canne à sucre, ou du blé. Bien que ces cultures soient abondantes dans certaines régions, leur utilisation pour la production d’éthanol peut poser des défis en termes d’accessibilité, de coûts et d’impact environnemental. La disponibilité de ces matières premières peut varier en fonction de nombreux facteurs. Il s’agit notamment des conditions météorologiques, des maladies des plantes et des fluctuations des prix sur le marché mondial.

Distribution

Il faut une infrastructure robuste, capable de transporter le carburant de manière sûre et efficace. Actuellement, l’infrastructure de distribution du superéthanol est largement centrée autour des zones terrestres, avec une concentration spécifique dans les milieux urbains. Son extension aux places côtières et maritimes représente un défi logistique et financier significatif.

De plus, ce combustible est un produit chimique volatil qui peut être dangereux à manipuler. Il a besoin des précautions spéciales pour éviter les fuites, les incendies et les explosions. Le développement d’une infrastructure de distribution sûre dans les environnements marins nécessite alors une attention particulière à ces risques. Comme énoncé précédemment, le superéthanol peut être corrosif pour certains matériaux couramment utilisés dans les réservoirs et les systèmes de distribution. Les installations de stockage doivent être conçues avec des matériaux résistants à la corrosion, ce qui peut augmenter les coûts.

moteurs marins

La performance du moteur de bateau avec du superéthanol

L’utilisation du superéthanol présente des défis et des opportunités en ce qui concerne la performance du moteur.

Efficacité du carburant

Pour une même quantité de carburant, un moteur qui fonctionne au superéthanol produira moins d’énergie que s’il utilisait de l’essence. Cette efficacité réduite peut être compensée par d’autres facteurs. Le carburant E85 a un indice d’octane plus élevé que l’essence, ce qui peut permettre une combustion plus complète et donc un meilleur usage de l’énergie disponible.

Puissance du moteur

L’éthanol peut résister à des pressions plus élevées avant de s’enflammer. Les moteurs peuvent fonctionner à des taux de compression plus accrus. Cela peut augmenter leurs puissances et leur efficacité. Comme ce carburant brûle plus froid que l’essence, il peut aussi réduire la température du système, ce qui peut également améliorer la performance.

L’utilisation du superéthanol contribue aussi à la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles. C’est une alternative viable qui aide à diversifier les sources d’énergie et à réduire la dépendance au pétrole.

Quid de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ?

Le carburant E85 propose une alternative plus verte à l’essence traditionnelle, grâce à sa capacité à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES).

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Cycle de vie des émissions

Pour savoir comment le superéthanol peut contribuer à la réduction des GES, il est important de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des émissions de carburant. Cela inclut les émissions générées lors de sa combustion dans le moteur, mais aussi celles associées à la production et à la distribution.

L’éthanol est fabriqué à partir de matières premières végétales telles que le maïs ou la canne à sucre. Ces plantes absorbent le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère pendant leur croissance, par le processus de photosynthèse. Lorsque l’éthanol est ensuite brûlé comme carburant, il libère ce CO2, créant alors un cycle de carbone relativement fermé.

Cela contraste avec les carburants fossiles comme l’essence qui libèrent du CO2 qui a été stocké sous terre pendant des millions d’années. La combustion de carburants fossiles ajoute ainsi du CO2 à l’atmosphère, contribuant à l’effet de serre et au changement climatique.

Réduction des émissions lors de la combustion

En plus de son cycle de vie favorable, le superéthanol peut également réduire les émissions de GES lors de la combustion dans le moteur. Il a une teneur en oxygène plus élevée que l’essence, ce qui peut permettre une combustion plus complète du carburant. Il peut favoriser la diminution des émissions de gaz nocifs, comme les hydrocarbures non brûlés, qui sont un composant clé du smog.

super éthanol

Les économies réalisées en passant au superéthanol

Le superéthanol est en général moins cher que l’essence traditionnelle. Le prix exact peut varier en fonction de la région et des fluctuations du marché, mais en moyenne, il peut coûter jusqu’à 30 % de moins. À chaque plein, les utilisateurs peuvent alors réaliser des économies significatives.

Ce carburant peut également contribuer à réduire les tarifs d’entretien du moteur. L’éthanol a la particularité de brûler plus que l’essence, ce qui peut limiter l’accumulation de dépôts dans le système. Cette caractéristique peut favoriser la durabilité des pièces du dispositif et diminuer la nécessité d’entretiens réguliers. Des économies de maintenance à long terme peuvent alors être réalisées. De plus, l’éthanol brûle à une température inférieure à celle de l’essence. Cette propriété peut aider à réduire la température du moteur, ce qui peut minimiser son usure thermique et prolonger sa durabilité.

Réglementation et législation sur l’utilisation du superéthanol dans les moteurs marins

Les réglementations couvrent divers aspects, allant de la production et de la distribution du carburant à son utilisation et à son impact environnemental. Dans certains pays par exemple, les moteurs marins doivent être spécifiquement conçus ou modifiés pour fonctionner avec du superéthanol. Cela peut impliquer des coûts supplémentaires et nécessiter des changements techniques. De plus, le carburant E85 doit répondre à certaines normes de qualité pour garantir son efficacité et minimiser son impact environnemental. Elles peuvent inclure des exigences spécifiques concernant la teneur en éthanol du carburant, les émissions de GES et l’utilisation d’énergies renouvelables dans la production.

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Il existe également des législations qui encadrent l’utilisation du superéthanol dans les moteurs marins. Certains pays ont par exemple mis en place des lois qui encouragent l’usage de biocarburants comme le superéthanol, par le biais de subventions, de crédits d’impôt ou d’autres incitations financières. Elles visent à rendre l’exploitation de ce carburant plus attrayante pour les opérateurs maritimes et à compenser les coûts supplémentaires associés à la transition qu’il faut réaliser.

Les perspectives d’avenir

La recherche et le développement jouent un rôle clé pour améliorer l’efficacité du superéthanol comme carburant pour les moteurs. Les spécialistes travaillent à améliorer les propriétés de ce carburant pour une utilisation optimale dans les systèmes marins, notamment en matière de performances, de consommation et d’émissions. Ils explorent aussi des moyens d’améliorer la technologie des moteurs pour une utilisation plus efficace du superéthanol. Ces efforts visent à rendre ce dernier plus compétitif par rapport aux carburants traditionnels, tant en termes de coût que de performance.

La sensibilisation du grand public et l’éducation de l’industrie maritime sont également essentielles. Beaucoup de personnes ne sont pas conscientes des avantages du superéthanol comme source d’énergie renouvelable pour les moteurs marins. Des efforts sont donc nécessaires pour éduquer le secteur maritime et le grand public sur ces avantages. Ces derniers concernent entre autres la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la diminution des coûts de carburant à long terme. Il est également important de les informer sur les progrès réalisés dans la recherche et le développement du superéthanol et sur la disponibilité croissante de l’infrastructure de ravitaillement.

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